choix du fauteuil

Cette rubrique est faite pour expliquer mes différents choix.

Après mon accident, j’ai eu la chance de rencontrer des personnes qui ont su me guider dans le monde du handicap que j’ignorais complètement.

On apprend beaucoup de choses en centre de rééducation, mais on apprend encore plus avec ceux qui sont confrontés quotidiennement aux même problèmes que soi.

L’étape la plus importante est le choix du fauteuil roulant puisqu’on vit avec tous les jours.

C’est un choix délicat, il ne faut pas se tromper, et il y a tellement de possibilités d’options et de plus en plus de modèles. Le choix du fauteuil est très personnel, vous ne verrez jamais deux handis avec le même fauteuil.

Pour bien choisir, il faut prendre en compte plusieurs critères:

.la façon dont on va utiliser son fauteuil

.sa taille

.son poids

.son handicap

.son budget

Je vais détailler les différentes options de mon fauteuil pour donner un exemple et expliquer mes choix.

le budget

Grâce à Magic Bastos, je n’ai pas eu de problème de budget, et j’ai pu choisir le fauteuil qui me convenait le mieu. Un fauteuil bien maniable avec un minimum d’options coûte environ 2000€, la sécu ne rembourse que 558.99€.

Le Châssis·

J’ai donc choisi un fauteuil tipé sport, donc un cadre rigide et fixe. Ma priorité n°1 était d’avoir un fauteuil solide, résistant aux chocs, il a donc fallu que j’oublie les matériaux très légers qui sont généralement moins résistant et plus chers.

· Le poids de mon fauteuil est d’environ 10kg ce qui reste correcte, le modèle que j’ai pris existe en version light mais il ne pèse que 1kg de moins.

· L’encombrement : Avec les roues démontées et le basculement du dossier, je ne trouve pas que mon fauteuil prenne beaucoup plus de place par rapport à un fauteuil pliant. L’encombrement est juste différent.

· L’inclinaison des jambes, pour tous ceux qui n’ont pas de grandes jambes je conseille de prendre un fauteuil avec les pieds le plus possible sous l’assise, c’est peut-être moins confortable, mais plus esthétique et surtout tellement plus pratique quand il faut pivoter dans un petit espace.

· La hauteur de dossier : Dans les centres de rééducation, ils te déconseillent de prendre des dossiers très bas. N’étant pas touché haut (D12- L1), n’aillant pas de problème de dos, et me transférer régulièrement dans la journée ne me pose pas de problème, j’ai choisi de prendre un dossier très bas car c’est plus discret et moins encombrant. Par contre c’est moins confortable, mais on s’habitue et pour se soulager, il suffit de se transférer sur une chaise ou un canapé.

Lorsque je me suis fait opérer de l’épaule, je ne pouvais pas faire de transfère, j’ai donc bricolé une rallonge avec un manche à balais et un morceau de mon écharpe d’épaule…

Les roues

· Les freins : c’est l’option qui à fait la différence dans le choix de mon fauteuil, le système est unique, il n’y a que Ottobock qui les fait. Le principe est très simple, il suffit de basculer un clapet qui se trouve au niveau de l’axe de la roue pour que les roues se bloquent complètement. En fait ce ne sont pas des freins mais des blocs roues, c’est super efficace, il n’y a pas de risque de se prendre les mains dedans, les roues se bloquent dans toutes les situations (pneus dégonflés, mouillés et dans les grosses pentes….)

· Les flasques: J’ai choisi de mettre des flasques sur mes roues essentiellement pour pouvoir personnaliser encore plus mon fauteuil. Mais ça permet aussi de ne pas se mettre les doigts dans les rayons!!!

· Les mains courantes: Elles sont en titane, ce qui réagit un peu moins aux différences de température, et c’est plus léger. Le problème du titane, c’est que les 1er mois, quand elles étaient neuves, mes mains devenaient vite noires avec le frottement, mais heureusement ça n’a pas duré.

· Les roues spéciales sable: les déplacements sur le sable et sur la neige sont souvent galère, il a donc fallu trouver une solution. Avec mon père, nous avons créé des roues spéciales avec des morceaux de caoutchouc fixés sur une jante attachée sur des roues classiques. Devant nous avons mis deux roues de chariot de golf… Je n’ai pas encore eu l’occasion de tester l’efficacité de ce système, mais je pourrai bientôt vous dire si ça marche dans la neige…

. Les chaines à neige: Pour se déplacé tranquille en autonomie sur toutes les neiges, mon pote Manu a eu la super idée de se bricoler des chaînes qu’il a pu me revendre, ça marche super bien.

· Les petites roues : On voit souvent des toutes petites roues dures style roller devant, le problème, c’est qu’elles se bloquent au moindre obstacle et n’absorbe pas les chocs, j’ai préféré prendre des roues un peu plus grosses avec un bon caoutchouc, ce n’est pas parfait sur tous les terrains, mais de toute façon elle ne servent pas souvent car je suis tout le temps sur les roues arrière !!!

2 ans après, je modifie ce choix.

Je les avais choisis un peu grosse pour qu’elles roulent plus facilement sur les terrains difficiles. Mais quand je tournais chez moi, elles frottaient sur ma chaussure et me bloquaient dans ma rotations. Depuis que j’en ai mis des plus petites, ça va beaucoup mieux. Maintenant, je ne suis plus obligé de replacer mes jambes à chaque fois. Dans les terrains difficiles ça ne me gêne pas, puisque je suis toujours sur les roues arrières.

Les accessoires

· La banane : Sur un fauteuil que j’ai essayé pendant ma rééducation, il y avait des poches de rangement sous l’assise, avec un accès par-devant, derrière les jambes, j’ai trouvé cet emplacement très pratique. J’ai donc installé une banane à cet endroit pour mettre tout ce dont j’ai besoin quotidiennement (porte feuille, pompe, matériel de réparation, 4 sondes, médoc même un appareil photo et mes lunettes de soleil Julbo) C’est vraiment pratique et plus discret que le sac à dos derrière les dossiers…

· Le coussin: le coussin indispensable pour éviter les escarres. Il faut le choisir en fonction de sa peau. En ce qui me concerne, je n’ai pas fait le bon choix puisque j’ai pris un coussin en mousse à mémoire. Je n’ai pas eu de problème d’escarres, mais avec le froid, le coussin devient très dur. C’est mieux d’en avoir toujours un de secours en cas de problème…

· Les poignets : J’ai choisi de ne pas mettre de poignet sur mon fauteuil pour ne pas inciter les gens à m’assister. J’avoue que ce choix est un peu égoïste puisque les rares moments ou j’ai besoin d’aides il y a juste la barre derrière le dossier, ce n’est pas très pratique. Les poignets rétractables sont, je pense, la meilleure solution.

· Les protèges vêtements : Il y a 3 possibilités : avec accoudoirs, le garde boue et le tout simple. On oublie les accoudoirs, car c’est trop gênant pour les déplacements, trop encombrants et trop « pépé ». J’ai longtemps hésité avec garde boue, qui permet de prendre un appui supplémentaire pour un transfère et qui protége mieux les vêtements, mais le problème c’est qu’il m’arrivait de m’écorcher les mains avec et je ne pouvais pas prendre un appui supplémentaire sur les roues lors des déplacements difficiles. Finalement pour moi, le système classique qui s’articule au niveau du dossier, est le mieux adapté.

Pour plus d’infos pour mieux choisir son fauteuil, vous pouvez aller sur le site de la fondation Garches. On trouve beaucoup d’infos sur les differents types de fauteuils:

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