Stage initiation parapente Handi-Cage

 

Stage initiation parapente Handi-Cage

 

Lieu : Vallée de Champsaur dans les Hautes Alpes

Dates : Du 7 au 11 mai 2007

Organisateurs : L’association des pilotes de Cage ASPIC et la FFVL

Photos : Roger, Vinch, David, Bertrand et Jérome

Article : Bastos (corrigé par Bertrand Burlot)

Les stagiaires handicapés

Bernard Schnebelen est paraplégique D12. Il a ses abdominaux. Il est parapentiste avant et après son accident. Il participe à son second stage de parapente piloté par une cage. Il vient du Jura.

David Toupe est paraplégique D4 sans abdominaux. Il a volé en parapente biplace. C’est son premier stage de parapente piloté par une cage. Il vient des Hautes Pyrénées.

Christophe Martin est paraplégique D12 avec abdominaux. Il volait en parapente avant son accident. C’est son premier stage de parapente piloté par une cage. Il vient d’Eure et Loir.

Bastien Perret estParaplégique D12 avec abdominaux. Il a fait un stage pour voler solo en 2006 après son accident. C’est son premier stage de de parapente piloté par une cage.

Les Moniteurs

Jean Louis  – Deltiste et parapentiste inventeur de la cage

Jo – Créateur et moniteur de l’école de vol libre Thang-ka

Romain –  Elève moniteur de l’école Thang-Ka

Vinch – Assistant à l’école Thang-Ka

Les présidents

Bertrand – Président de l’ASPIC l’association du parapente piloté avec une cage.

Jeff Fauchier – Président de la commission Hand’Icare de la FFVL  

 

Jour 1 – Présentation, programme, théorie

Le premier jour de stage commence le 7 mai au Col du Noyer.

Présentation du système

              La Cage de pilotage est inventée il y a plus de dix ans par Jean-Louis Darlet, un passionné du vol libre. Le principe de la Cage est de piloter une aile de parapente avec la technique de pilotage du delta.

Les suspentes qui partent de l’aile sont fixées à un cadre en aluminium. la cage muni de deux lyres (une dans chaque main), sous lequel le pilote est accroché à un mousqueton unique.

C’est ce dispositif qui permet au pilote de conduire son aile selon les axes du tangage et du roulis.

Le matériel se plie très facilement. L’aile se roule autour de la cage et l’ensemble tient dans un sac de parapente classique.  
                 

Réglages

Avant tout,  nous devons régler notre centre de gravité de vol et notre hauteur d ‘accrochage de l’aile et du fauteuil de vol.


             

Théorie

Jo et Jean-Louis nos deux moniteurs spécialistes nous donnent un cour théorique du système de la cage pour bien comprendre la technique de mise en œoeuvre et de pilotage.

 
                 

Glonflages

L’après-midi, nous allons sur l’air d’atterrissage du site de parapente du col du Noyer pour procéder à nos premiers gonflages.

Le principe du gonflage consiste à lever et maintenir la voile au-dessus de la tête avec la force du vent.
Pour que l’exercice ne soit plus simple, il faut un vent régulier en force et en direction.

Pour trouver les meilleures conditions météo, nous devons bouger et faire plusieurs kilomètres.

Avec le système de la Cage, il est beaucoup plus facile (par rapport au parapente classique) de lever et de contrôler  l’aile de face.

Lorsque la voile part sur le coté, nous pouvons la replacer au-dessus de notre tête avec un mouvement de la cage, alors qu’en parapente il faut se bouger pour se replacer dessous. En fauteuil roulant les déplacement sur le terrain c’est difficile !!

Jour 2 – Gonflages et gestes de sécurité

Le vent est trop fortes au Col du Noyer pour le gonflage. Les moniteurs et responsables du stage décident de nous emmener sur les berges du lac de Serre Ponçon ou le vent est plus faible pour continuer les exercices de gonflage en toute sécurité.

En fin de journée, le vent se renforce. Jean-Louis peut nous montrer deux systèmes de sécurité :

– La poignée d’oreilles qui permet de rabattre les deux cotés de l’aile et de réduire ainsi la surface de la voile pour un meilleur contrôle par vent fort

– L’affalages en passant par une fermeture frontale provoquée, le temps de retourner la cage en position de sécurité.

Enfin, nous terminons par sortir le cerf-volant pour initier les futurs handikiteurs  

 

Jour 3 – Gonflages à l’aérodrome

Jeff et Brigitte Fauchier nous conduisent a l’aérodrome de Gap-Tallard.

Le spot est abrité du vent et nous pouvons continuer nos entraînements de gonflage et apprendre la technique des retournements.

Nous profitons aussi du spectacle aérien avec les hélicos de l’armée, les ULM, les planeurs et les entraînements de chute libre.


Roger Matheron, notre hôte dans la région, nous fait remarquer une place d’avion handicapée pour un aviateur en fauteuil roulant.  

Jeff a ici son planeur qu’il utilise pour voler en autonomie.

Jour 4 – Pente école

  Après trois jours de gonflage, nous voilà prêts à voler.
 Avant de se lancer dans un grand vol, nous devons travailler le décollage et l’atterrissage sur une pente école avec seulement quelques seconde de vol. Pour cet exercice nous allons sur une piste de ski de la station d’Ancelle.


 Nous ne pouvons pas utiliser un quad pour remonter en haut de la pente. Les moniteurs et des membres de l’association ASPIC doivent nous aider.

La montée des fauteuils sur l’herbe est longue et difficile. Nous pouvons faire que deux petits vols dans la journée.

La beauté du paysage et les quelques secondes de vol nous aide à patienter.

L’objectif de la journée est de créer une complicité entre le parapentiste cagiste en fauteuil et le pousseur pour exécuter au mieux le retournement avant l’envol.

Le retournement est la manipulation la plus délicate du décollage. Après avoir levé et maîtrisé la voile au-dessus de la tête, il faut faire tourner le fauteuil à 180° pour pousser le fauteuil dans la pente et prendre assez de vitesse pour décoller.

Dans le mouvement, nous avons souvent eu le problème des suspentes qui se prenaient dans le fauteuil.

 Nos jambes repliées gênent aussi les mouvement de la cage.

Ces fauteuils de vol conçu pour le parapente biplace manque de maniabilité sur tout sur l’herbe.

Jean-Louis note toutes les choses qui nous posent problèmes pour travailler sur la réalisation d’un nouveau fauteuil qui adapté à la Cage.
           

Jour 5 – Grand vol

Dernier jour de stage, c’est l’heure du grand vol !!

Pendant toute la préparation, nous sommes vraiment excités à l’idée de voler.

Pour Christophe et David c’est la première fois qu’ils vont faire un vol aussi long en parapente handisport

Les conditions météo ne sont pas parfaites mais le matin nous avons la chance d’avoir un petit créneau pour voler.

 
 Nous montons avec les 4×4 sur le décollage qui se trouve au milieu des pistes de ski de Orcières Merlette.

Il faut faire vite, car le vent présent en altitude va descendre en basse couche.


 Pour ne pas perdre de temps, Jean-Louis gonfle lui-même l’aile avant de nous la présenter.

 

Nous n’avons plus qu’à nous accrocher pour prendre notre envol directement dans l’axe de la pente.

Une petite poussette de Romain ou Vinch et c’est parti.

Lorsque l’on commence à décoller du sol, la sensation est unique. C’est le moment que je préfère.


 Tout le reste du vol, on profite, on savoure le paysage, on a même la possibilité de faire un demi tour en l’air sous la voile pour voler face à elle.

Il faut quand même rester vigilant sur la cage qui doit être maintenu et se piloter tout le temps.

Avant de partir, Jo notre moniteur, nous donne des consignes sur le plan de vol et pendant tout le vol nous sommes en contact avec lui par radio pour suivre ses instructions.

Pour l’attérissage, nous avons seulement à l’écouter, pour nous positionner correctement et cabrer la cage progressivement au bon moment.


 Tout le monde a donc atterri en douceur avec un large sourire de bonheur.

Pour finir de rêver, nous regardons Bertrand voler sous sa Cage. Romain et Vinch testent des voiles de petites surfaces (14 et 16m2) qui donnent d’autre sensations de vitesse.

L’objectif de la semaine est largement atteint. Juste en écoutant Jean-Louis parler de glisse dans le ciel et les airs, nous sommes séduits par le parapente piloté avec une cage.

 

Bilan

Pour une personne en fauteuil roulant, la Cage apporte une grande sécurité et un meilleur confort au décollage.

Rendez-vous fin juin à Dienne dans le Cantal au stage de progression.

Pour s’améliorer, il faut continuer à travailler au sol et aborder toute la partie théorique (mécanique de vol. météo…) pour être le plus autonome possible même si on aura toujours besoin d’un pousseur pour le décollage.

Un grand merci aux organisateurs de ce stage et à ceux qui nous ont accueillis dans cette superbe région des Hautes Alpes. Tous les jours nous avons trouvé un endroit avec des conditions météo correctes pour travailler et profiter de la beauté des différents sites.

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